Friday, April 18, 2008

Aimé Césaire

The great writer, Aimé Césaire, passed away yesterday. I'm hoping that they will inter him at the Pantheon. Or, maybe he wouldn't like that. Indeed, in some ways, I would hope that Césaire would have thought leave a rejection letter at his bedside.

Le Monde: Le poète martiniquais est mort, jeudi dans la matinée, au CHU de Fort-de-France, en Martinique, où il était hospitalisé depuis le 9 avril. Depuis son hospitalisation, pour des affections "de nature cardiologique", à l'hôpital Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France, des rumeurs alarmistes circulaient sur son état de santé, qualifié de "préoccupant" par ses médecins.

Aimé Césaire fut, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, l'un des chantres du courant de la "négritude". L'auteur du Cahier d'un retour au pays natal avait consacré sa vie à la poésie et à la politique. Principale figure des Antilles françaises, il fut depuis les années 1930 de tous les combats contre le colonialisme et le racisme.

Les Martiniquais attendaient ces derniers jours avec sérénité, et dans la discrétion, l'évolution de l'état de santé d'Aimé Césaire, notamment à Fort-de-France, la ville dont il fut le maire pendant cinquante-six ans, de 1945 à 2001. Le président Nicolas Sarkozy avait salué le 26 juin 2007 en Aimé Césaire le poète et "homme d'action", "porteur d'un message de paix, de tolérance et d'ouverture", à l'occasion du 94e anniversaire de l'écrivain, dans une lettre rendue publique par l'Elysée. Après avoir refusé de rencontrer M. Sarkozy lors d'un voyage prévu, puis annulé, aux Antilles en 2005, le poète martiniquais avait finalement reçu en mars 2006 celui qui était alors ministre de l'intérieur.

Plusieurs élus, dont Ségolène Royal (PS) et Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre), ont demandé que la nation lui rende hommage en l'accueillant au Panthéon, une idée à laquelle la ministre de la culture, Christine Albanel, s'est dite "favorable". "Au regard de l'œuvre et de la vie d'Aimé Césaire, il serait souhaitable, monsieur le président, que vous puissiez proposer, sous réserve naturellement de l'accord de sa famille et de ses proches, son entrée au Panthéon", a notamment écrit M. Lagarde dans une lettre adressée à l'Elysée.